Nouveautés Septembre ’21

Barge est le témoignage poignant de H.K. qui nous confie « 3 bouffées délirantes, 10 ans de vie, 30 carnets ». Une manière intime et généreuse de nous partager l’histoire hallucinée de sa vingtaine, son « long parcours de Messie-Mais nan » à travers des illustrations, des lettres de proches et des extraits de dossiers médicaux. Un livre autoédité qui nous permet de questionner la psychiatrie et notre rapport aux psychiatrisé·es… et à nous-même !

Les dernières sorties des Éditions du bout de la ville, basée en Ariège. Cette maison d’édition qui publie des témoignages et essais donne ici la parole à des bluesmen interviewés par Alan Lomax dans Blues in the Mississippi night ou à des Gilets jaunes condamné·es à de la prison dans Je ne pensais pas prendre du ferme. La peine de mort n’a jamais été abolie est une sélection de lettres et communiqués de prisonnières et prisonniers parus dans L’Envolée qui dénoncent la mascarade de l’abolition qui a eu lieu le 9 octobre 1981. « Nous, prisonniers qui vivons dans le ventre de la bête carcérale, nous adressons cette supplique à ceux qui, réunis, fêteront l’anniversaire. Les prisons actuelles sont des mouroirs… ».

Les deux dernières traductions de Aaron Cometbus, « l’écrivain inconnu le plus connu d’Amérique » chez Demain les flammes (excellente revue et maison d’édition toulousaine « dédiée à l’expression littéraire des cultures d’en bas »). Ça fait maintenant 40 ans que Aaron écrit des fanzines. Demain les flammes a le réjouissant projet d’en traduire et publier deux par an. Après Le retour à la terre qui transmet l’histoire orale de ce mouvement en Californie du Nord et Double Duce qui nous conte les déboires et les amitiés d’une bande de jeunes punks autour de leur « habitation », voici Poste restante qui parle d’amour, d’amitié, d’échanges épistolaires, des journaux et différents groupes politiques à Berkeley et La solitude de la menora électrique qui nous plonge dans le Berkeley de 1963 « épicentre du mouvement hippie et futur théâtre de l’explosion du punk » en compagnie de deux « libraires acariâtres et autres révolutionnaires au coeur battant ». À noter que deux autres traductions de Cometbus existent chez Tahin Party : En Chine avec Green Day ?!! et Un Bestiaire de bouquinistes.

Une sélection de petits livres aux grandes idées de la maison d’édition grenobloise Le monde à l’envers, qui « édite des livres dans la mesure du possible… Pour qu’un jour les possibles soient incommensurables. »

« Epectase est née d’une envie de rassembler diverses approches, réflexions, visions autour de l’érotisme. Un érotisme sauvage qui ne se laisse pas enfermer dans des normes, des étiquettes ou des jugements moraux. Un érotisme qui cherche à s’émanciper des schémas oppressifs et des postures d’autorités. »

Le Pain du Futur est une superbe collaboration entre l’atelier d’impression Z.Y.X. basé dans le Perche et le dessinateur Skippy qui nous offrent un coffret contenant 6 posters magnifiquement illustrés aux crayons de couleur et décrivant la fabrication du pain au levain, du grain à la distribution.

Un ancien numéro (#16) de Trash Times qui nous livre un dossier complet sur Vampirella, et leur dernière sortie (#21) qui nous amène, avec ce dossier spécial Swampology, « à la découverte de la biodiversité monstrueuse du marigot ». Ce fanzine décortique depuis 1996 le cinéma bis, les comics et le rock’n’roll, « pour les curieux et les nostalgiques de la culture populaire d’antan. »

« Cuizine est un recueil de recettes et de dessins qui sort chaque année depuis 2005. Il est imprimé en noir et banc sur papier recyclé, sa couverture est sérigraphiée. Chaque numéro propose une dizaine de recettes de cuisine, une trentaine d’illustrations, quelques moments de convivialité, une mise en page soignée, une traduction en anglais. »

« Audimat éditions prêtent attention à la façon dont la vie résonne dans la musique, en publiant des essais de critique musicale et sociale, d’histoire sociale de la musique, des contre-récits, de l’esthétique sauvage. »

Métropolis de Jack Déjean, autoédition caennaise : « Les métropoles qui poussent selon les délires de technocrates sont un terrain privilégié de la guerre sociale en cours, de la domination qui s’exerce comme des résistances et des révoltes qui donnent des bouffées de liberté. L’artificialisation continue du monde à grands renforts de capitaux, de décrets, de pelleteuses, de flics et de technologies ravage les milieux de vie, et par la même occasion dégrade les possibilités de liberté. Après un détour historique sur le développement de l’urbanisme, l’ouvrage évoque plusieurs réalisations des technocrates aujourd’hui à Caen, Cherbourg, Lille, Saclay et Grenoble. Il s’agit d’en tirer des leçons, des noms et des adresses, pour mieux s’y confronter. »

  • Friture, Anarchie et Vandalisme sorti chez Le monde à l’envers : un recueil de photos de murs grenoblois peints avec des messages politico-rigolos
  • Totope la Taupe : une bédé acabienne autoéditée par EMDT
  • Sous les décombres #3 : un fanzine punk contenant des interviews de groupes, des chroniques musicales et… un petit dossier sur les films et les dessins animés de l’enfance de l’auteur.
  • Récit d’aventures en Suède : un carnet de bord de plusieurs séjours à Umeå, un témoignage nourri de photos dans lequel on apprend un tas de choses très intéressantes sur le milieu vegan straight-edge, la scène punk et politique de cette ville, les cantines autogérées et solidaires, etc. Ce zine est en soutien à un réseau de soutien aux exilé·es en Suède.

Ce contenu a été publié dans General. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.