Nouveautés Octobre ’23

Basée dans la Drôme, la maison d’édition The Hoochie Coochie publie des bandes dessinées, des revues et autres objets graphiques depuis 2002. Elle offre de la place aussi bien aux autrices et auteurs confirmé·es que débutant·es et s’évertue grâce à une politique éditoriale qui prend le temps, tout en restant audacieuse et rigoureuse, « à rejeter les systèmes de surproduction actuels en bande dessinée » :

  • Flore & Faune, Emelie Östergren : « Scott est un adolescent victime de harcèlement scolaire. Son identité de genre semble l’interroger, mais à qui en parler ? Partageant sa vie avec une mère peu fiable et largement absente, Scott est bien souvent seul face à ses tourments, ses questionnements et son étrange faculté à converser avec les choses… » Dans un univers onirique et surréaliste aux couleurs et dessins volontairement désuets, l’autrice nous offre une dérive forestière aux allures de quête initiatique dans laquelle, à l’image du personnage principal, nous pourrions facilement nous perdre… ou nous trouver…

  • Inferno, Marcel Ruijters : Avec un style qui rend hommage aux enluminures du Moyen Âge, l’auteur nous livre une interprétation graphique de la première partie (l‘Enfer, donc) de La Divine Comédie de Dante Alighieri. Ici, les hommes sont devenus des personnages féminins : Dante devenu Danta sera conduit à travers les enfers par Virgilia. Il bouscule ainsi l’académisme de ce classique et, « à l’instar de l’écrivain italien, Ruijters se sert de la structure infernale de son Inferno pour viser in fine les travers du monde contemporain : ici, l’hégémonie du capitalisme de ce début de XXIe siècle. »

  • D’Autres Russies, Victoria Lomasko : « De 2008 à 2016, Victoria Lomasko a arpenté son pays, à la recherche de témoignages des oubliés de la Russie de Poutine, qu’il s’agisse d’écoles rurales de villages oubliés, de travailleuses du sexe de Nijni Novgorod, de détenus mineurs privés de tous contacts extérieurs depuis leur pénitencier ou de jeunes femmes kazakhs réduites en esclavage dans les réserves d’un supermarché moscovite. Victoria Lomasko se fait aussi l’écho de nombreux rassemblements politiques contestataires qui se sont tenus à Moscou sur cette période, du procès des Pussy Riots aux grèves récentes des chauffeurs routiers.
    La publication en mars 2018 de D’Autres Russies est un télescopage volontaire avec le temps des élections présidentielles en Russie. Ce livre est la tribune des laissés pour compte du pouvoir poutinien et de la mainmise sur le pays de Russie Unie, le parti présidentiel. Au travers de l’écriture subtile et dévastatrice de Victoria, magnifiée par son dessin aussi direct qu’empathique, on s’aperçoit de la multitude invisible des citoyens russes déterminée à reconquérir ses droits malgré les verrous posés par un pouvoir oppresseur. »

Anacharsis est une maison d’édition toulousaine fondée en 2002 devenue coopérative en 2012. « En hommage à la figure mythique d’Anacharsis, barbare éclairé frotté de philosophie et mis à mort par les siens parce qu’il était soupçonné de vouloir pervertir leurs mœurs ; en hommage à tous ceux qui, au fil des siècles, voulant changer d’œil pour observer leurs prochains, l’adoptèrent pour pseudonyme, les Editions Anacharsis se sont donné pour vocation de publier des ouvrages qui rendent compte des rencontres entre cultures. Il peut s’agir de textes écrits au fil du temps – parfois injustement confinés dans des rôles de « documents » – de récits de voyages, authentiques ou étranges, de témoignages, mais aussi d’essais dont le dénominateur commun est de mettre le lecteur en présence d’un questionnement sur l’altérité. » :

  • Spinalonga, Vies et morts d’un Crétois lépreux, Epaminondas Remoundakis : « L’enfermement systématique des lépreux sur l’îlot de Spinalonga, au large de la Crète, débuta en 1904. Il devait perdurer jusqu’en 1957.
    Epaminondas Remoundakis y fut interné pendant vingt ans. Soucieux de revendiquer l’existence pleine d’un homme normal, il témoigne ici de la totalité de sa vie et non de son seul destin de proscrit. Il raconte avec un talent virtuose sa jeunesse buissonnière, sa vie d’étudiant à Athènes, son arrestation, puis son quotidien sur l’île. Il rapporte alors les combats collectifs menés contre l’injustice et l’arbitraire dans cette prison à ciel ouvert, et dénonce la gestion des épidémies par la criminalisation des malades. Son récit prend place parmi les grands écrits sur les mondes concentrationnaires. »
  • Les Atrocités des pirates, Aaron Smith : « À l’été 1822, au large de Cuba, le jeune Aaron Smith était capturé par des pirates. Le malheureux fut retenu des mois durant parmi eux et participa à leur vie de rapines. Arrêté par les autorités espagnoles, on le remit à la justice britannique, qui lui intenta un procès pour actes de piraterie.
    Verdict : acquitté.
    Certains des témoins de ce procès avaient pourtant reconnu en lui le chef des pirates qui les avait soulagés de leurs biens au large du récif cubain…
    En 1824, Aaron Smith faisait paraître à Londres Les Atrocités des pirates, un livre caméléon, à la fois roman d’aventures et plaidoyer en faveur de son innocence. Il n’en fallait pas davantage pour que l’on menât autour de cet équivoque personnage une enquête approfondie, dont les conclusions extraordinaires dévoilent une page sensationnelle de l’histoire universelle de la piraterie. »

  • Chef de guerre, Autobiographie, Black Hawk : « En 1832, sur le cours du haut Mississippi, Black Hawk, chef des Indiens Sauks, refuse d’abandonner ses terres aux colons américains. Il se lance dans une guerre brutale mais éphémère avant d’être contraint à capituler.
    Durant sa captivité, il rédige avec l’aide d’un interprète son autobiographie, qui deviendra un best-seller et fera de lui une figure tragique de grand chef indompté. Son récit rapporte depuis le temps de sa jeunesse les affrontements avec d’autres nations indiennes et les guerres entre Anglais et Américains, jusqu’à sa propre « Guerre de Black Hawk » et sa défaite.
    Bien avant les fameuses Mémoires de Géronimo, il expose une autre vision du monde et de l’histoire, et fait entendre la voix des Amérindiens écrasés. Bien que vaincu, il porte encore un dernier coup, par l’écrit, à ses ennemis victorieux. »
  • La Ballade de Joaquín Murieta, bandit mexicain, John Rollin Ridge (Yellow Bird) : « À l’époque de la Ruée vers l’or en Californie, un jeune Mexicain injustement humilié se fait hors-la-loi. Avec sa bande, Joaquín Murieta écume l’État, récemment annexé aux États-Unis, terrorisant les Gringos, et entre finalement dans la légende. Cavalcades, coups de feu, romances amoureuses, bagarres, ruses et lynchages à n’en plus finir rythment les pages haletantes de ce western grand style.
    La Ballade de Joaquín Murieta, inspiré de faits réels, premier roman jamais publié par un Amérindien (1854), fonde le mythe du bandit mexicain au grand cœur – l’origine de Zorro –, qui inspira jusqu’à Pablo Neruda et promet des jours de vengeance à tous les opprimés de l’Amérique triomphante. »
  • Rire enchaîné, Petite anthologie de l’humour des esclaves noirs américains : « Condamnés à l’accablement tyrannique d’une vie de bête de somme, les esclaves noirs américains se sont vus contraints de recourir à l’arme libératrice du rire.
    Sous le coup de l’une des institutions les plus brutales et stupides jamais sorties de cervelle humaine, ils raillèrent aussi bien un « Monsieur Maître » cruel et crétin que l’esclave « John », rusé mais candide. Se jouant des codes de l’univers borné de la plantation selon les modes divers du conte animalier, de la blague ou du boniment, ils affirmaient leur humanité face à leurs bourreaux.
    C’est cet esprit que souhaite transmettre le présent ouvrage, à travers un choix des textes les plus représentatifs collectés par les folkloristes américains entre les années 1880 et 1960. »

Encore quelques très bonnes publications des Éditions Goater de Rennes, dont trois livres de la collection « Rechute » (qui rend hommage à l’emblématique collection de SF des années 70 « Chute libre » aux éditions Champ Libre) :

  • L’art de lancer des choses, Le Comité des Bons Conseils : Diffusé par Goater, ce petit essai très drôle sorti aux Éditions des Bricoles (tout comme L’Émeute du Futur, voir dans les Nouveautés Juillet ’23) nous dévoile « les techniques générales et spécialisées du lancer qu’il soit de bâton, de poutre, de pavé, de palette, de bouteille, de pneu, de téléviseur, d’ordinateur ou de livre. » On y trouvera également une analyse de la mécanique des lancers (énergie, travail et limites du corps, respiration, …), les 9 règles immuables (« Je recherche la souplesse et la coordination », « Je pense aux statues de la Grèce antique et j’essaye d’y ressembler », …) et des suggestions d’échauffements et d’entraînements. Afin de coller aux tendances actuelles, cette nouvelle édition comporte même des conseils pour un lancer parfait de trotinette électrique !

  • Le voyage de Joenes, Robert Sheckley : « Quelques musées conservent des bombes atomiques du XXIe siècle ; mais pour comprendre cette époque, il faut lire Le Voyage de Joenes. Joenes a réellement existé, même si l’on discute l’authenticité de ses aventures. Natif du Pacifique, il visita l’Amérique et rencontra ces gens qui couraient pour faire croire qu’ils vivaient. Il vit des hommes se battre pour entrer en prison. Il trouva Dieu enfermé à l’asile. On enchaînait les fous pour leur donner l’impression d’être désirés. On espionnait les paranoïaques : ainsi la réalité ressemblait à leur délire et ils cessaient de délirer. On ne dessinait que des cartes fausses pour tromper l’ennemi ; quant aux informations secrètes, nul n’avait le droit de les lire. Joenes fut impliqué dans bien des péripéties, y compris la 3e Guerre mondiale qu’il provoqua par mégarde. Il a pourtant survécu, puisque les conteurs polynésiens, depuis lors, n’ont cessé de chanter son histoire d’île en île. »
  • L’Athée du grenier, Samuel R. Delany : Ce texte publié pour la première fois en 2018 aux États-Unis « raconte avec suspense, tension, réflexions diverses, la rencontre très secrète entre le mathématicien génial Gottfried Wilhelm Leibniz et le philosophe Baruch Spinoza dans son logis à Amsterdam, en 1676.
    Via la forme d’un journal, celui de Leibniz, les deux protagonistes abordent ensemble les crimes notamment cannibales commis pendant la période du Rampjaar (année désatreuse de 1672 dans les Provinces Unies suite à l’attaque conjointe de la France, de l’Angleterre, de Cologne et de l’évêché de Münster), la question des miracles ou encore des tracas du quotidien, des selles et autres questions pour le moins triviales. (…)
    La novella est suivi d’un essai, Racisme et Science-fiction (1998) qui traite principalement de la place des auteurices afro-américain·es dans la communauté SF, en évoquant des autrices telles qu’Octavia Butler et Nalo Hopkinson. »
  • Une femme au bord du temps, Marge Piercy : « Consuelo Ramos, dite Connie, a tout perdu : son compagnon, sa fille, sa liberté. Internée de force pour la deuxième fois, elle a l’impression de toucher le fond. C’est pourtant ce moment que choisit Luciente, voyageur temporel venant d’un futur qui semble impossible, pour contacter Connie. Si elle ne l’aide pas, le futur utopique dont sa communauté et lui sont si fiers ne pourra voir le jour, et tous tomberont dans l’oubli.
    Dans Une Femme au bord du temps, Marge Piercy pioche dans ses années de militantisme les éléments qui font de Mattapoisett une utopie sociale et écologique, un monde où l’humain est remis au centre des préoccupations. En touchant aux thèmes du racisme, des violences médicales et du droit aux femmes à disposer de leur corps, ce roman situé dans le New York de la fin des années 1970 résonne avec l’actualité d’aujourd’hui. »

Et voici deux nouveaux albums jeunesse et un road trip bien rock’n roll publiés par l’excellente maison d’édition parisienne Cambourakis :

  • L’île aux vélos, Ariane Pinel : « Pour les vacances, Jade est invitée chez sa cousine Louise. Or Louise habite sur une île où il n’y a pas de voitures, ce qui pourrait bien décider Jade à transformer son propre quotidien… » Cet album aux illustrations très colorées est un joli plaidoyer en faveur de l’utilisation du vélo, mais surtout contre la voiture, que Jade perçoit comme une prison, « un engin de l’enfer ». Avec sa fin réjouissante (on y croise un camion transformé en bibliothèque), ce livre peut être lu aux enfants à partir de trois ans… et pourquoi-pas leur donner envie d’enlever les petites roulettes !?

  • La Randonnée, Alison Farrell : Encore un album à partir de trois ans. Celui-ci nous raconte la journée de Gwen, Mel et Alice, trois jeunes filles intrépides qui ont décidé de partir en randonnée dans la forêt accompagnées de leur chien Noisette. Ces apprenties naturalistes équipées de cartes, jumelles et crayons observent ainsi la flore et la faune, se nourrissent de baies et vont noter leurs observations dans un carnet que l’on retrouvera à la fin de l’histoire. Différentes espèces animales et végétales sont identifiées tout au long de leur ballade, une façon d’apprendre à mieux les connaître… et les protéger.

  • Not Fade Away, Jim Dodge : « George Gastin, dépanneur amphétaminé mouillé dans des arnaques à l’assurance, doit se débarrasser d’une Cadillac Eldorado flambant neuve. Quand il apprend que la voiture était à l’origine une déclaration d’amour au Big Bopper, mort avec Buddy Holly et Ritchie Valens en 1959, il décide de livrer le cadeau à son destinataire décédé. C’est le début d’une épopée hallucinée en plein virage 60’s, un pèlerinage romantique, comique et cauchemardesque, sous le double patronage des drogues et de la musique.
    Des nuits effervescentes de San Francisco au calme plat des plaines du Midwest, dans sa quête de l’esprit ultime du rock and roll, George va croiser la route de personnages tous plus azimutés les uns que les autres. »

J’ai déjà parlé du journal marseillais CQFD (voir Nouveautés Mai ’23). Dans sa continuité éditoriale, les Éditions du Chien rouge éditent ou rééditent depuis 2006 des ouvrages de critique et d’expérimentation sociales contemporaines ou passées. On y trouve notamment :

  • Péage Sud, Sébastien Navarro : « C’est l’histoire d’un gars qui a lu plein de bouquins sur la révolution et qui a failli passer à côté de celle en train de germer sur le rond-point à côté de son village.
    L’histoire d’une rencontre entre un intello maladroit et une foule sortie de son mouroir périphérique pour hurler à la face du monde sa soif de dignité et de justice sociale. Une histoire de manifs organiques, de pétroleuses magnifiques et de rires aux larmes lacrymogènes – en gilet jaune. »
  • Abrégé du Capital de Karl Marx, Carlo Cafiero : Rédigé en 1878 par un anarchiste italien s’étant pourtant opposé au théoricien allemand lors de la scission de la Première Internationale en 1872, cet Abrégé « nous livre l’essentiel de l’analyse contenue dans le Livre I du Capital de Karl Marx. Ce compendium de la critique du système capitaliste – « où ce ne sont pas les moyens de production qui sont au service du travailleur, mais bien le travailleur qui se trouve au service des moyens de production » – a été rédigé à destination d’un public populaire. Écrit dans un style simple et sans l’appareil scientifique qui rend parfois ardue l’approche de l’œuvre originale, ce résumé a d’ailleurs été approuvé par Marx en personne. »

Murray Bookchin et l’écologie sociale libertaire, Vincent Gerber et Floréal Roméro : Dans cette introduction aux idées clés de Bookchin publiée par Le Passager Clandestin, les auteurs nous rappellent son parcours et les points forts de sa pensée puis nous proposent une sélection de quelques textes du théoricien de l’écologie sociale et du municipalisme libertaire, « alternative démocratique à l’État-nation, qui appelle à un retour à la gestion humaine des affaires publiques et à la prise de décision collective. »

Analectes de rien, F. Merdjanov : « Peu de choses sont connues sur F. Merdjanov. Naissance en 1970 à Nice. Famille d’origine macédonienne dont l’histoire croise celle du nihilisme politique des années 1900. Études de philosophie et de littérature. Travaux portant sur « L’égosolisme klimaïen et le matérialisme du rien ». Actuellement en apiculture sur les rives de la mer Noire. Cette anthologie est son premier écrit. Ses autres textes – dont des exégèses poétiques – restent inédits à ce jour. » Publié en 2017 par la discrète maisonnette d’édition Gemidžii, ce livre passionnant permet, notamment grâce à de nombreuses citations dans lesquelles le mot rien est omniprésent, d’apprendre énormément sur rien. Tu peux y jeter un oeil ici. Et si la provitophilie (méthode de décryptage de la vie et de l’oeuvre de F. Merdjanov) t’intéresse, tu pourras aller faire un tour sur le très prolifique et indispensable Wikimerdja.

Traité du trou du cul, Isabelle Simon : Cet essai incontournable sorti aux Éditions de l’Opportun a permit à sa malicieuse autrice de prendre sérieusement « le sujet du trou du cul à bras-le-corps. Sous toutes les coutures diront certains, histoire de faire (enfin) le tour de la question ! Cette petite encyclopédie réjouissante et un brin provocante, a pour seule prétention – bien mal placée, convenons-en – de ne rien omettre du sujet.
Sexualité, spiritualité, histoire, langue, géographie, anatomie, culture, gastronomie, morale… Le trou du cul est un sujet central ! »

Sans fumier ! Manuel de maraichage biologique sans intrant d’élevage pour un futur soutenable, Jenny Hall & Iain Tolhurst : Traduction en français par les membres de l’association Carpelle de Growing Green (édité originellement par le Vegan Organic Network), ce manuel très complet donne des solutions aux jardinier·es amateurices comme professionnel·les expérimenté·e qui veulent pratiquer une forme d’agriculture soutenable, indépendante des apports extérieurs pour maintenir la fertilité des sols. « Il aborde dans un même ouvrage différentes échelles de production de légumes et le recours à des techniques motorisées ou manuelles. Les systèmes d’agriculture biologique sans intrant d’élevage s’appuient notamment sur la gestion des rotations de culture, l’optimisation des pratiques de travail du sol, l’utilisation d’engrais verts, de composts végétaux et de bois raméal fragmenté. » Et il est disponible en pdf ici.

Mauvaises nouvelles des étoiles, Le capitalisme à l’assaut du ciel, G. : « Quelques informations et réflexions sur les projets d’internet global à haut débit par satellites. Le capitalisme ne connaît pas de frontières et cette fois il nous méprise depuis l’espace qu’il pollue visuellement et matériellement. » Ce court texte initialement publié le 26 avril 2020 sur le site paris-luttes.info et simplement signé G. est ici édité et postfacé par les éditions Tache d’Huile. Il évoque l’aberration écologique mais aussi philosophique que représentent Starlink et les autres projets des géants du numérique d’envoyer des dizaines de milliers de satellites dans l’espace. De quoi nous questionner sur notre dépendance aux nouvelles technologies et sur nos possibilités et moyens de lutte contre le pouvoir technocratique.

Et encore un nouveau Karton ! Toujours aussi intéressant et réjouissant dans ses propos et choix éditoriaux… on peut lire dans ce #11 du fanzine DIY toulousain bilingue (français/english) les interviews du groupe de punk antifasciste originaire de Biélorussie Messed Up, du graphiste Val l’Enclume (également chanteur et guitariste dans Oi Boys) qui s’est occupé de la couverture de ce numéro, d’une membre du collectif Help 4 Dunkerque qui vient en aide aux migrant·es du camp de Grande-Synthe, du groupe de rap grec 2X2X, du groupe de punk hardcore athénien Youth Crusher, de AL’ un militant et performeur queer stéphanois, …

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