Nouveautés Février ’24

Créées en 2012 en Ariège, les Éditions du bout de la ville publient des témoignages, des essais de critique sociale et des rééditions de textes contestataires « avec pour volonté de faire exister des histoires de « vaincus » qui pensent leur condition et ne s’y résignent pas » :

  • Tout homme a droit au banquet de la vie, Alexandre Marius Jacob : « Auteur d’une audacieuse campagne de cambriolages avec sa bande des Travailleurs de la nuit au début du 20e siècle, Alexandre Marius Jacob ne courbe pas l’échine lors de son procès en 1905 : il revendique ses actes avec une finesse d’esprit et un humour qui frappent au cœur.
    Entre cette cinglante adresse à ses juges et les lettres envoyées à Jean Maitron, puis à ses amis juste avant son suicide tranquille, près de cinquante ans se sont écoulés – dont vingt-cinq passés à endurer les fers du bagne. En nous faisant faire un bond dans le temps, ces textes choisis invitent à embrasser la vie de « l’honnête cambrioleur » : du jeune voleur révolté au vieux forain paisible, toujours anarchiste. »

  • N’i a pro !, Marie Coumes et Laurent Cavalié : « « Ça suffit ! » en français, est le cri du cœur des ouvriers viticoles du Languedoc. Dans les années 1960 et 1970, refusant de se voir condamnés à la misère et à l’exil, des milliers d’hommes et de femmes se lèvent contre les négociants, l’État français et la transformation de leur pays en « bronze-cul de l’Europe ».
    À la manière d’une veillée, N’i a pro ! invoque les souvenirs enfouis pour donner vie à une mémoire collective jusqu’ici morcelée. Ce livre nous conduit à la rencontre de celles et ceux qui ont mené, avec humour et poésie, quinze ans d’une lutte explosive au sein des Comités d’Action Viticole. »

il/le, Minnie Bruce Pratt : Publié à la fin de l’été dernier par les éditions Blast, excellente maison d’édition toulousaine « qui pense l’articulation des oppressions et des luttes et qui ouvre des perspectives depuis le champ des résistances antiracistes, féministes, queers, anarchistes », ce livre est un classique de la littérature lesbienne et queer paru initialement aux États-Unis en 1995. « À travers des brèves du quotidien, Minnie Bruce Pratt explore l’impermanence et la fluidité du genre, souligne la performativité de ce qui constitue le masculin et le féminin et aborde les relations butch/fem. il/le est un texte autobiographique qui retrace le parcours de l’autrice, de sa lesbianité à son engagement militant dans les droits civiques et queers. Elle y chronique sa jeunesse, son mariage et son divorce, son coming-out, ses relations romantiques et sexuelles, et le lien qu’elle entretenait avec saon partenaire, Leslie Feinberg, auteurice de Stone Butch Blues. »

Deux romans parus aux Éditions Grevis, maison d’édition indépendante et associative de Caen se donnant pour mission « la publication d’ouvrages de littérature, d’enquêtes politiques, d’essais de critique sociale, d’essais de philosophie politique et la réédition d’ouvrage épuisés » :

  • Les Anges des Lombards, François Gilloire : « Le surgissement du SIDA à partir de 1982 n’aura pas pour seul effet de propager la mort, il met aussi en plein jour une communauté homosexuelle qui vivait encore dans l’ombre. À Paris, la brasserie new-yorkaise Les Anges des Lombards est réputée comme le lieu atypique où l’on peut croiser prostituées, homos, fêtards, célébrités. Une bulle de délire, un ballet orchestré par de jeunes serveurs qui se libèrent du corset social. François Gilloire nous plonge dans cette ambiance où le SIDA au milieu de la rumeur et de l’inconnu dévaste tout. Son témoignage, rare, dévoile l’effroi créé par l’épidémie autant que la solidarité indéfectible qui liera cette première ligne. »
  • L’étoile de mer, Popier Popol : « Ballottée entre un studio miteux, des relations affectives inconsistantes et un travail morne, l’héroïne, trentenaire, s’empêtre avec étonnement dans des normes sociales bancales. Dans une langue précise, Popier Popol cerne avec un humour implacable l’absurde et la violence de la vie quotidienne. » Un récit qui oscille entre des situations comiques et dramatiques dans lesquelles l’autrice dissèque, du salariat aux rapports sexuels, les petits gestes banals et les grands problèmes existentiels de notre existence dans ce monde normé. Le tout avec un regard lucide et une plume acérée. Un livre qui n’est pas sans rappeler, sous certains aspects, l’excellent Travailleur de l’extrême de Äke Anställning (aux Éditions Ici-bas).

La revue Ingrédient, éditée par l’association marseillaise Le Bouillon de Noailles offre la possibilité aux personnes du quartier de nous raconter des recettes de cuisine… elles se lisent comme elles se partagent, avec gourmandise. Chaque numéro est illustré par un·e dessinateur·ice différent·e et nous propose un thème original. Il s’agit ici de : « Rue de l’Académie », « Panier de la Calade », « Le banquet » et « Piment ».

Issue du site lancé en janvier 2020, Trou Noir est une revue qui « explore l’actualité, les archives et l’histoire de la dissidence sexuelle à travers des textes d’analyses, des entretiens, des recensions, de la poésie et des tracts. Héritière des mouvements de libération sexuelle des années 1970 (FHAR, MLF), des combats contre le sida et de l’essor de la pensée queer, elle tente d’en réactualiser les thèses politiques et de les mettre en tension avec notre époque. »

Établie à Paris depuis 1993, Ulmer est une maison d’édition pour « amoureux de la nature, jardiniers en herbe, collectionneurs de plantes, amateurs de techniques artisanales, experts de la biodiversité, gourmands et fous d’animaux en tout genre ». Elle publie des beaux ouvrages de référence et a l’ambition de transmettre des connaissances pratiques et de partager des savoirs d’indépendance et d’autonomie :

  • Fermenter presque tout avec presque rien, Juliette Patissier : Un guide unique qui explique pas-à-pas, grâce aux illustrations rigolotes mais néanmoins précises de l’autrice, comment se lancer avec trois fois rien dans le monde merveilleux des fermentations en tout genre (lacto-fermentation, kéfir, kombucha, levain, etc.).
  • Comment avoir des plantes gratuites chez soi ?, Juliette Patissier : Et voici, par la même autrice, l’adaptation en livre de son fanzine de jardinage PlantPlantZinePlant. On y trouve plein de petits tips pour avoir un intérieur verdoyant : de la récup’ de graines au glanage de pots en passant par des conseils de bouturage…

  • Mini-flore du jardinier promeneur, Marine Cressy : Un joli petit livre richement illustré qui permet, grâce à un classement pratique par saisons et couleurs, de trouver le nom et quelques infos sur 460 plantes de nos jardins et chemins.
  • Mini-guide des plantes qui soignent, Anna Borowski : « Un petit guide facile pour ceux qui ne font pas encore la différence entre l’Ortie et la Menthe poivrée, ceux qui aimeraient bien se soigner plus naturellement mais n’ont pas envie de se farcir des pavés sur l’herboristerie, ceux qui en ont marre de faire chauffer leur carte Vitale pour un rhume et tous ceux qui veulent mettre plus de fleurs dans leur vie. »

  • Construire des cabanes en bois, David et Jeanie Stiles & Claudia Lorenz-Ladener : Ce livre aux dessins très détaillés nous offre une trentaine de projets fiables pour réaliser des constructions avec différents niveaux de difficultés mais tous accessibles aux amateurices. « De l’abri érigé en quelques heures avec une simple hache et les matériaux trouvés dans la forêt, jusqu’à la cabane en rondins ouverte, de l’élaboration d’habitations traditionnelles (wigwam, tipi, hogan) à des constructions classiques mais ingénieuses comme la « hutte d’écriture » de l’écrivain Georges Bernard Shaw, bâtie sur un axe rotatif pour suivre la trajectoire du soleil », « toit végétalisé, serre, collecteur d’eau, panneaux solaires, ou encore toilettes à compost », une multitude de conseils y sont proposés afin d’imaginer et concevoir la cabane de ses rêves.

  • Reconnaître facilement les oiseaux du jardin, Daniela Strauss : Ce guide permet, grâce à des photos grandeur nature, d’identifier rapidement et simplement 60 espèces courantes d’oiseaux de nos jardins et d’obtenir des informations sur leur habitat et leur mode de vie.
  • Reconnaitre facilement les arbres par leurs feuilles, Meike Bosch : De la même manière, « ce livre permet d’identifier 64 arbres (feuillus et conifères) de nos forêts et de nos villes. Chaque arbre est présenté par une photo grandeur nature de ses feuilles, de la petite feuille du prunelier à la feuille géante de l’ailante. Des photos du port de l’arbre et de détails de floraison ou de fructification, ainsi qu’un texte informatif, complètent la présentation de chaque espèce. »

  • Le Vin Naturel, Jill Cousin & Louise Drul : « Comment choisir une bonne bouteille ? Comment la déguster et avec quoi l’associer ? Jill Cousin vous embarque pour une découverte du travail des vigneron·nes et vous donne une multitude de conseils pour s’initier au vin naturel ; un vin produit dans le respect des vignes, de la terre et des consommateur·ices. Un vin sain, écologique et plein de surprises !
    Mais pour boire un coup en conscience, il est important d’avoir quelques bases : les cépages, la méthode de fabrication ou savoir comment décrypter capsules et étiquettes. De quoi s’abreuver de vins vertueux, d’élixirs joyeux et naturels. »

  • À vélo ! L’encyclo pratique & joyeuse, Adrien Zammit : Du choix du vélo à ses composants, en passant par les réglages, l’entretien, les réparations et même la joie du voyage, ce livre illustré indispensable vous fournira une multitude d’astuces et d’infos pour savoir tout (ou presque) sur le vélo.

  • Les plantes du plaisir, Stimuler sa libido au naturel, Dr Jacques Labescat : « Les plantes offrent mille possibilités naturelles pour développer ou réguler libido, plaisir et sexualité. Phytothérapeute passionné, le docteur Jacques Labescat nous livre ses conseils et ses recettes (infusions, décoctions, huiles de massages) pour que la sexualité demeure ludique, joyeuse et agréable, malgré les soucis, l’âge, la lassitude physique ou psychique. Pour chaque problématique (manque d’envie, épuisement, érection qui flanche, sécheresse vaginale…), il donne les deux ou trois plantes les plus efficaces.
    En supplément, quelques plaisirs-boosters : bains, spray qui affolent les sens, vins pour trinquer à l’amour… »

L’empaillé #12 vient de sortir ! Comme dit sur la première page, ce canard tout d’abord départemental (Aveyron), puis régional (Occitanie), s’étend à présent jusqu’en Auvergne, dans le Limousin, l’Aquitaine et même l’Ardèche et la Drôme !
Voici un extrait de l’édito pour se mettre dans l’ambiance : « Avec toute la presse indépendante qui persiste à exister autour de nous, nous allons continuer de tenter d’ouvrir des brèches. Tenter d’apporter des regards critiques, des enquêtes fouillées et des imaginaires subversifs. Avec tout ce que ce pays compte de radios libres, de journaux militants et de sites d’informations, nous relaierons vos luttes, nous creuserons où il faut creuser, et nous ne lâcherons rien. Tous et toutes ensemble, nous empêcherons ces racistes sauce Bardella d’envahir nos vies, nous ferons tomber ce pouvoir carnassier et nous déboucherons des bouteille de vin nat’ sur les piquets de grève, de Périgueux à Perpignan et de Pau à Privas. Chiche ? »
Un très bon moyen d’aider ce trimestriel dans son honorable projet est de s’abonner ici, mais aussi de faire un don .

« Et voilà donc le Ratcharge #41 ! Au sommaire de ce numéro qui marque les 20 ans du zine tout en n’étant pas commémoratif pour un sou, ça cause folie furieuse, isolement, HC punk ricain, squats italiens, kidnappings rocambolesques et scènes de famille surréalistes. » Dans le détail, on pourra y lire des nouvelles de Phoebe Hadjimarkos Clarke et Martin Mongin, un article sur le groupe proto-punk Electric Eels, un reportage sur Doc Dart, l’ex-chanteur des Crucifucks, un entretien avec le collectif anarcho-punk milanais Sentiero Futuro, des collages, des illustrations, des chroniques de livres et d’albums, … et une liste bien cocasse d’insultes situationnistes !

Papercore, le zine punk, DIY et international confectionné à Marseille et Toulouse et rédigé en anglais sort son #10. « This issue has an interview of Tsss collective Space (Georgia), last Fluff fest Report, an article about the Anarchopunk Federation in Spain, columns, reviews, comics… »

No Country For Old Punk est un fanzine punk (mais ai-je besoin de le préciser ?) confectionné à Toulouse. On trouvera dans ce #6 des traductions d’interviews (trouvées sur le net) de The Adicts, Angry Samoans, Taqbir et Rattus. On peut lire les premiers numéros en pdf ici.

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