Toncars de visite

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Brochures Mai ’22

Quelques réimpressions de diverses brochures, on peut trouver de nombreux pdf sur infokiosques.net.

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Nouveautés Avril ’22

Lux Éditeur est une maison d’édition québécoise d’inspiration libertaire qui existe depuis 1995. On peut notamment trouver dans leur catalogue :

  • Nous n’irons plus aux urnes, plaidoyer pour l’abstention, Francis Dupuis-Déri : « Voter ou ne pas voter, telle est la question qu’on n’ose pas poser dans nos régimes parlementaires, où les élections sont des rituels sacrés. En défendant la légitimité de l’abstention, cet essai attaque de front la conviction selon laquelle le vote serait un devoir, et le refus de voter une dangereuse hérésie. Bien plus qu’une simple apologie de l’abstention, cet ouvrage propose ainsi une critique radicale du système électoral. En plus de rappeler les raisons qu’évoquent des abstentionnistes issus de toutes les couches de la société, l’auteur décrit les stratégies souvent amusantes imaginées pour subvertir le jeu électoral : appel au boycott ou au vote nul, candidatures loufoques et satiriques de plantes, d’animaux, d’humoristes, de punks ou de gnomes anarchistes. Cette galerie des figures de la résistance au vote révèle également les nombreux et puissants mécanismes d’autodéfense du système électoral, qui réussit toujours à imposer ses propres règles, même aux plus contestataires. Aussi, l’abstention n’est féconde que si elle va de pair avec un engagement et des mobilisations autonomes, populaires et solidaires. »

  • Pour une anthropologie anarchiste, David Graeber : « L’anarchisme, en tant que philosophie politique, est en plein essor. Alors qu’ils étaient à la base de l’organisation dans le mouvement altermondialiste, les principes anarchistes traditionnels – autonomie, association volontaire, autogestion, entraide, démocratie directe – jouent maintenant ce rôle dans des mouvements radicaux de toutes sortes dans le monde entier. Et pourtant, cela n’a eu presque aucun écho dans le milieu universitaire. Les anarchistes interrogent souvent les anthropologues sur leurs idées quant aux diverses façons d’organiser la société sur des bases plus égalitaires, moins aliénantes. Les anthropologues, terrifiés à l’idée de se voir accusés de romantisme, n’ont pour seule réponse que leur silence. Et s’il en était autrement ? »

  • Écrits d’une insoumise, Voltairine de Cleyre : « Emma Goldman tenait Voltairine de Cleyre (1866-1912) pour « la femme anarchiste la plus douée et la plus brillante que l’Amérique ait jamais produit », et ce jugement avancé il y a près d’un siècle n’a toujours pas été infirmé. Pionnière du féminisme américain, poétesse, musicienne, celle qui se définissait comme une « anarchiste sans qualificatif » propose une réflexion originale qui touche à un très large éventail de sujets – notamment l’économie, la libre pensée, la philosophie, la religion, la criminologie, la littérature et l’action directe non violente. L’œuvre d’envergure de cette militante passionnée expose les raisons de sa révolte, témoigne de son espérance d’un monde meilleur et demeure, aujourd’hui encore, d’une brûlante actualité. »

  • Fontaines, Histoire de l’éjaculation féminine de la Chine ancienne à nos jours, Stephanie Haerdle : « Ce qui fascine dans l’histoire de l’éjaculation féminine, explique Stephanie Haerdle, c’est d’y découvrir que dans plusieurs cultures, et à plusieurs époques, elle était non seulement une expression parfaitement évidente de la sexualité, mais était révérée. Ce qui soulève une question tout aussi passionnante : pourquoi, à partir du XIXe siècle, l’éjaculation féminine a-t-elle été sans cesse ignorée, honnie ou reléguée au domaine du «fantasme sexuel masculin» ? De l’ère préchrétienne à aujourd’hui, des traités érotiques de la Chine ancienne aux mouvements féministes de la troisième vague, en passant par l’Inde de Vātsyāyana et la Vienne de Freud, l’histoire culturelle et politique de l’éjaculation féminine compose un portrait étonnant et remarquable de la sexualité. Fruit d’une vingtaine d’années de recherche, ce minutieux travail interroge la nature politique de la biologie humaine, offre des perspectives critiques originales sur la médecine occidentale, dominée par les hommes, et rappelle en quoi le sexe de la femme est un champ de bataille. »

Deux nouveaux livres des éditions Divergences sur les tables de la BIM, dont Comment s’occuper un dimanche d’élection de François Bégaudeau (auteur notamment de Entre les murs, qui a été adapté au cinéma et a obtenu la palme d’or à Cannes en 2008). « La question de voter ou non ne porte aucun enjeu. Je suis un abstentionniste non-prosélyte. Je ne fustigerai pas un votant, pas plus que je ne tiendrai un non-votant pour un camarade. Le vote ne devient un sujet que si les votants en font un sujet. C’est souvent le cas. Nombre de votants aspergent de sermons les non-votants, taxés d’incivisme, d’irresponsabilité, d’immaturité, d’individualisme. Les non-votants manquent à leur devoir de citoyens. Ils galvaudent la souveraineté politique qui leur a été gracieusement offerte par la démocratie. C’est ici qu’on est soudain tenté d’entrer dans le débat. De montrer aux électeurs ce qu’ils font quand ils élisent. D’observer qu’alors ils font tout sauf de la politique. » Un livre à lire absolument en ce début d’avril, à la veille des élections pestilentielles.

Subtil Béton est sorti aux Éditions l’Atalante en début d’année. Ce roman d’anticipation écrit à plusieurs mains est le résultat de près de 15 ans d’ateliers d’écriture féministes au sein du collectif Les Aggloméré·e·s. « Zoé est lycéenne lorsque le mouvement social devient insurrectionnel. À force d’assassinats et de disparitions, la révolte est écrasée par le régime. Les révolutionnaires se dispersent alors que l’autoritarisme se renforce. Subtil béton n’est pas l’histoire de cette insurrection, mais de ce qui reste après la défaite. Colères et tendresses se mêlent en de multiples tentatives pour reconstruire espoirs et solidarités. Cette anticipation parcourt les questionnements politiques contemporains : de la précarité au patriarcat, de la surveillance de masse au mal-logement, du racisme aux violences policières. Subtil béton est une œuvre collective, unique, féministe, engagée. » Et elle est accompagnée d’une splendide carte IGN représentant la ville où se passe l’action. Elle a été imaginée et dessinée par Les Aggloméré·e·s et permet de se « plonger dans la réalité de la fiction ».

Le 25 janvier dernier, le sinistre de l’intérieur Darmanin annonce vouloir engager une dissolution du média en ligne Nantes Révoltée. Depuis, pas de nouvelle… il semblerait qu’on ne dissout pas encore si facilement un média indépendant dans une fRance aux relents fascisants particulièrement nauséabonds (à noter qu’entre autres, le Collectif Palestine Vaincra et le Groupe Antifasciste Lyon et Environs ont fait les frais de cet individu qui dissout plus vite que son ombre). En tout cas, dans une sorte d’effet Streisand, la revue Contre Attaque (que le collectif avait sorti un peu avant cette histoire) s’est semble-t-il très bien vendue, et toc ! On y trouvera justement un dossier spécial sur la montée du fascisme et des pistes pour y résister, un hommage à la Commune, un cours d’anti économie, du graffiti, des interviews, des analyses, des jeux, des blagues…

Les Câlins et les Caillasses est un fanzine publié à Brest. 148 pages de poésie, « un travail de la rime, de l’argot, du verlan, des troncations et néologismes ; car le langage est à s’approprier, à tordre face aux carcans académiciens. »

« Audimat éditions prêtent attention à la façon dont la vie résonne dans la musique, en publiant des essais de critique musicale et sociale, d’histoire sociale de la musique, des contre-récits, de l’esthétique sauvage. »

C’est avec joie que j’ai reçu Psycho Disco #6 et Aд-RA #7. Deux très beaux fanzines lyonnais, toujours aussi pointu dans ses références musicales pour l’un et toujours aussi psychédélique pour l’autre. Un régal !

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Brochures Mars ’22

Le 8 décembre 2020, la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure) interpellait dans plusieurs régions 9 personnes « de la mouvance d’ultragauche » pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». 7 d’entre elles sont alors mises en examen et maintenues en détention provisoire. 6 finiront par être libérées sous contrôle judiciaire. Libre Flot, enfermé sous le régime de l’isolement depuis maintenant plus de 15 mois, s’est déclaré en grève de la faim le 27 février. Cette brochure contient le texte qu’il a écrit pour expliquer la situation dans laquelle il se trouve et les raisons qui l’ont poussé à cesser de s’alimenter.

Pour plus d’infos sur cette affaire : https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org

Une brochure toute récente qui compile des traductions de textes d’anarchistes d’Ukraine, de la Russie et de la Biélorussie à propos de la guerre en cours. Ces textes ont tous été publiés sur le site du collectif Crimethinc qui assure depuis le début du conflit la diffusion et la traduction en plusieurs langues de nombreux textes et témoignages.

Et quelques réimpressions de brochures antisexistes, guides pratiques et fanzines. La plupart sont disponibles sur infokiosques.net

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Nouveautés Février ’22

« Maison d’édition résolument indépendante, Le passager clandestin publie des livres de critique sociale pour, à son échelle, armer les esprits et nourrir les imaginaires de celles et ceux qui souhaitent comprendre le monde actuel et le bouleverser. » Y ont notamment été publié :

  • Vous n’êtes que des poires, Zo d’Axa : ce pamphlétaire anarchiste nous rappelle que « Bientôt, plus que le suffrage, le dégoût sera universel » et que « Voter, c’est se rendre complice. On prend sa part des décisions, on les ratifie d’avance. On est de la bande et du troupeau. » Zo d’Axa lancera même son propre candidat dans la bataille électorale : un âne… On peut dire que ce brûlot anti-électoral écrit il y a plus de 120 ans est encore bien d’actualité !

  • Le féminisme ou la mort, Françoise d’Eaubonne : ce texte fondateur de l’écoféminisme écrit en 1974 ne verse ni dans le réformisme ni dans la tendance spirituelle que l’on peut parfois constater. Françoise d’Eaubonne pose les jalons d’un féminisme qui fait le lien entre l’oppression des femmes et l’urgence planétaire en désignant le capitalisme patriarcal. La préface nous aide à replacer ces idées dans son contexte en proposant des pistes intersectionnelles et décoloniales.

  • Le guide du manifestant arrêté, Syndicat de la magistrature : un guide complet pour connaître ses droits et le déroulement des procédures afin de mieux savoir faire face à un contrôle, une arrestation, une garde à vue, une comparution immédiate ou un fichage. Une manière de rappeler que le droit de manifester a subi et continue de subir de nombreuses atteintes, à force de lois de plus en plus liberticides.

  • Écopunk, Fabien Hein et Dom Blake : « du véganisme à la permaculture, (…) de la création de zones autonomes temporaires dans les villes à la recherche de l’autonomie collective en milieu rural », un tour d’horizon de ce que les punks ont pu apporter comme « nouvelles formes de résistance à l’ordre néolibéral triomphant ». Les auteurs nous montrent ainsi que le punk forme depuis plus de quarante ans un « puissant mouvement contestataire, notamment sur le plan écologique ».

Niet!éditions publie « des textes d’analyse de l’actualité ou d’histoire des luttes populaires et autonomes, en privilégiant les écrits issus d’une expérience directe de la réalité sociale : récits, témoignages, entretiens… » Cette maison d’édition s’est fixée comme objectifs clairs de « proposer, dans une perspective de lutte de classes, une diffusion large des idées et des pratiques anti-autoritaires et anti-patriarcales, et développer un outil collectif en lien avec les luttes. »

  • Un monde sans restaurants vient d’y être publié. Ce roman graphique tout d’abord sorti en 2006 aux États-Unis « adopte le point de vue des travailleuses et travailleurs de la restauration, racontant de manière sensible leur expérience de la dépossession et de l’exploitation. Les rapports sociaux complexes qui s’incarnent dans l’économie en apparence « naturelle » d’un restaurant sont mis au jour, laissant affleurer ce qui se cache sous le steak-frites : le capitalisme ! ».

Le #4 hivernal de L’empaillé (trimestriel de lutte(s) tiré à 26000 exemplaires et disponible dans la plupart des kiosques en Occitanie) cause notamment de Port-la-Nouvelle, de la SAM (usine de Decazeville occupée par ses salarié·es depuis fin novembre), d’une ZAD à Montpellier, de féminisme, de la 5G, et de ce « sac à merde » de Zemmour (mais dans le sud-ouest, ne devrions-nous pas dire « poche à merde » ?). Un des meilleurs moyens de soutenir ce journal est de s’abonner ici.

Le dernier numéro de L’Envolée, journal anticarcéral créé en 2001 qui continue malgré les censures de l’administration pénitentiaire à transmettre la parole des prisonnier·es et de leurs proches à travers des lettres, textes, compte-rendus de procès et émissions radio. À noter que l’abonnement est gratuit pour les prisonnier·es.

Avis est un journal imprimé sur papier kraft par une petite équipe motivée. On peut parfois le trouver collé sur les murs de certains coins du Quercy, du Rouergue et de l’Albigeois en guise de pied-de-nez à certaines municipalités un peu trop autoritaires. Mais il est aussi ouvert sur l’international : il y est notamment question des zapatistes dans ce #10.

La caverne d’Ali Babel entend publier des textes anarchistes traduits d’autres langues (allemand, italien, espagnol, …) ayant un intérêt en terme de réflexions, de discussions et de débats, une somme d’idées auxquelles on puisse piocher à son aise mais aussi se confronter dans la lecture comme dans la pratique.

Le #4 de la revue Epectase est sorti ! Elle continue par le biais de photos, de textes, d’illustrations et de poèmes de proposer des réflexions sur d’autres formes d’érotisme : celles qui cassent les normes, les préjugés, l’autorité. Une auto-interview permet dans ce numéro de mieux connaître la genèse du projet, le processus de création et de diffusion de la revue, les idées qui y sont défendues. Le Projet Évasions qui édite Epectase diffuse également tous ces chouettes stickers.

  • Useless Joints : les délires psychédélicosmicographiques en noir et blanc de Suka Mabuk, un des membres du collectif Aд-RA (qui sort irrégulièrement un fanzine du même nom). Au sommaire : « portraits de flic infiltrés, la vérité sur pourquoi les enfants pleurent, des bd sans bd, des chemins qui mènent nulle part et des nulle-parts qu’on soupçonnait pas d’exister. Et des poils de cul involontairement scannés et photocopiés à l’infini. »
  • Papercore #6 : printed in Toulouse, this international DIY punk zine was born in 2019 as a friendship project throughout Spain and France. You can find in this issue : « an interview of YOU (zine maker from Australia), an article about DIY Bike Workshops, another for cassette duplication, recipes, reviews, illustrations. » (et c’est en anglais !)
  • 1095 Fois Rien : le défi d’Alex Ratcharge de raconter son année 2008 en trois cases de bédé par jour a donné naissance à ce fanzine improbable bourré de références punk ! Au programme : « dessins à la early Simpsons en 10 fois pire, pizzas surgelées Leader Price, bières et clopes à gogo, concerts, tournées, rouille, humour cynico-cosmique et squats à tous les étages. »

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La BIM en 2021

Et voici quelques photos des tables de la BIM en 2021. Un grand merci à toutes les personnes, collectifs, associations, festivals, etc. qui m’ont invité l’année passée !

La BIM continuera de plus belle en 2022 ! À bientôt ici ou là…

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Nouveautés Décembre ’21

Les éditions Divergences publient depuis 2016 des textes de critique sociale et politique. On peut notamment y trouver :

  • La terreur féministe, Petit éloge du féminisme extrémiste, Irene : « une réflexion sur la place de la violence dans la lutte contre le patriarcat » à travers l’histoire de femmes qui y ont eu recours pour se défendre ou tout simplement pour survivre.
  • Radicalisation Express, du gaullisme au Black Bloc, Nicolas Fensch : l’étonnant récit du parcours d’un·e des inculpé·es de l’affaire dite de la voiture de police brûlée quai de Valmy en mai 2016. C’est également un témoignage puissant sur l’enfer carcéral.

  • Défaire la police, Collectif : partant du constat que « l’institution policière est la garante d’un certain ordre, d’un certain régime de domination », ce livre permet de réfléchir à « comment résoudre nos conflits sans elle, comment la neutraliser, la priver de sa légitimité et de ses moyens ».

Les éditions Nada « publient des essais ou des récits ayant trait à la critique et à l’histoire sociales, à la littérature et aux arts. La question sociale, l’émancipation, les marginalités, les contre-cultures sont autant de thématiques qui sous-tendent sa ligne éditoriale ». Y ont entre autres été publié :

  • Petit Manuel anarchiste individualiste, E. Armand : ce recueil de textes publiés entre 1911 et 1925 expose « ce que pourrait être une société sans domination ni exploitation, fondée sur les libres ententes individuelles et la réciprocité, et respectueuse de l’autonomie de chacun ».

  • Alexandre Marius Jacob, Voleur et anarchiste, Jean-Marc Delpech : une biographie haute en couleur de l’honnête cambrioleur et de son ingénieuse bande (les Travailleurs de la nuit) qui choisissaient soigneusement leurs « victimes » (d’églises en villas bourgeoises) et reversaient une partie de leurs gains à des organisations et publications libertaires au tout début du siècle dernier.

  • Dépôt de bilan de compétences, David Snug : « dans cette nouvelle BD, David Snug s’inspire de son parcours professionnel pour nous livrer une critique du travail décalée et documentée. Héritier de Bob Black et Paul Lafargue, il dénonce avec humour l’absurdité du salariat et les travers du capitalisme tout en cultivant ce goût pour la liberté et l’autonomie qui lui sont chers. »

Tant qu’on est dans les bédés, Vent de face sortie aux éditions des trois canards donne « la parole à celles et ceux qui ne l’ont pas souvent, qui sont systématiquement invisibilisé·es ou caricaturé·es. Dans ces 250 pages, 13 personnes racontent à quoi peut ressembler la vie quand on est LGBT+, séropositif, victime de violences conjugales, travailleur·euse du sexe, migrant·e, quand on porte le voile ou un handicap ».

Cette maison d’édition amie avait déjà publié Coup deux barres, « le témoignage de deux personnes face à une grossesse non désirée », les difficultés rencontrées pour trouver de l’info sur le sujet et leur soutien mutuel et À quoi tu joues ?, un livre pour enfants (qui peut aussi être très instructif pour les adultes) sur les questions des jeux et jouets genrés et des stéréotypes et préjugés de genre.

Ici-bas a réédité en milieu d’année Destin d’Otto Nückel, un sombre et magnifique roman graphique sans parole, publié pour la première fois en 1926, qui raconte à travers 200 gravures sur plomb l’histoire de la destinée tragique d’une femme née dans la misère. Percutant, émouvant et révoltant !

Cette excellente maison d’édition toulousaine (qui s’appelait à l’époque CMDE) avait sorti en 2017, Quartier en guerre. À travers l’histoire de différentes personnes : punks, sans-abris, squatteur·euses, immigré·es, … Seth Tobocman, artiste majeur de la bédé underground américaine ayant participé à ces événements, nous livre avec brio l’histoire des luttes pour le logement et contre les violences policières à la fin des années 80 dans le quartier new-yorkais du Lower East Side. La solidarité et l’auto-organisation en actes !

Lettres d’insurgé·e·s paru chez Bus Stop Press à Marseille est un roman épistolaire en 2 volumes publié pour la première fois en 1976 à Détroit aux États-Unis. « Le roman est fait d’allers et retours de lettres entre deux personnes (Sophia Nachalo et Yarostan Vochek) qui ont autrefois participé ensemble à un soulèvement et une occupation d’usine. Séparé·e·s par la répression et des frontières pendant 20 ans, leur conversation reprend par une critique sévère de leurs choix de vies réciproques, ainsi que de leurs interprétations divergentes de l’événement qu’illes ont partagé. S’en suit une longue discussion sur l’implication individuelle dans des mouvements collectifs, la désillusion dans le fait « politique » et la récupération, mais aussi sur les écueils de la création d’alternatives. Le livre s’adresse à des personnes ayant perdu des illusions sur la possibilité d’un changement immédiat, sans pour autant pouvoir se résigner au conformisme ni s’empêcher de le désirer encore, avec une certaine ambivalence sur la question de l’espoir, qu’il soit passif ou non. »

S’occuper de son sperme et être contracepté·e est un petit livre/manuel qui aide à mettre en application le slogan féministe néerlandais des années 70 « Soyez responsables de votre propre sperme ! ». Il y sera donc question de contraception thermique dite masculine (remonte-couilles toulousain, anneau, …), grâce à de nombreuses informations et conseils pratiques sur le sujet, le tout s’inscrivant dans des réflexions antipatriarcales.

« Tumer fue s’adresse à celles et ceux qui ont refermé le célèbre bouquin pour arrêter la clope au bout de dix pages. Ou qui ne l’ont même pas ouvert. Avec son ton lourdingue de développement personnel et ses relents moralistes, ce livre paru dans les années 80 peut vite rebuter. Et pourtant la méthode fonctionne. Tumer fue en propose une réécriture pirate, une version critique et inclusive. « Il n’y a pas de cas particuliers ni de cas désespérés. Qu’on fume du matin au soir ou de manière occasionnelle, n’importe qui peut arrêter sans difficulté. Ce qui nous fait continuer à fumer, c’est la peur que la vie soit plus compliquée ou plus fade sans tabac, la peur de la privation, et la peur de rater quelque chose. » Cette méthode n’est ni un remède miracle ni un plaidoyer contre la clope. Si vous en avez marre de fumer, tentez le coup. Au pire, ça marche. »

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Nouveautés Novembre ’21

Une brochure éditée par Keep Smiling, « association lyonnaise d’auto-support en milieu festif, dont l’objectif principal est l’information et la réduction des risques par rapport à la consommation de substances psychoactives, mais aussi la sexualité, les risques auditifs, la prévention routière… dans les soirées techno/électro et les festivals ». Une chouette initiative rappelant les bases du consentement, et tout particulièrement dans les soirées alcoolisées. Un outil à mettre entre toutes les mains et à poser sur les comptoirs des bars et à l’entrée des concerts : ça suscite toujours des discussions et réflexions !

La parution d’un nouveau journal contestataire est toujours une bonne nouvelle ! Torba, le digne successeur de Brique et Tempête (pour celleux qui l’ont connu) à Toulouse nous offre entre autres intéressants articles : une conversation avec un anarchiste catalan, une critique des politiques d’urbanisme de la mairie de Toulouse, un récit de la naissance du « Schwarzer Block » en Allemagne en 1980, des brèves autour du pass sanitaire, … et tout ça avec une magnifique mise en page.

Et la sortie d’un nouveau Karton est toujours une fête ! Ce fanzine bilingue français/anglais nous emmène dans ce sixième numéro à la découverte de deux groupes de riot grrrls ukrainiennes (Death Pill et Häxan), d’une drag queen berlinoise (Lafert), du crew de rap underground Coutoentrelesdents, d’un célèbre squat polonais (Rozbrat), du mouvement straight edge, … Internationaliste, DIY et sans concession !

Chéribibi fête ses 30 ans ! Et sort par la même occasion son douzième numéro. Ce fanzine de culture populaire toujours aussi richement documenté et illustré fait la part belle aux blueswomen et aux rockeuses (« Les femmes ont inventé le rock’n’roll, nous sommes en mesure d’en fournir les preuves »), aux délinquantes juvéniles (« Girl Gangs ! Les affres de la puberté : acné et cran d’arrêt »), à la boxe (« Chéribiboxe : Indoboxing, si tu vas en Indonésie, n’oublie pas ton protège-dents »), au rebétiko et à la surf music (« Chanson Populaire : Misirlou, les anciens Grecs… sont des surfeurs ! »), etc. Le tout agrémenté d’une larme de reggae, d’une pincée de comics et d’une louche de cinéma de genre !

Le tant attendu cinquième numéro de Demain Les Flammes tient ses promesses de fanzine punk : une très chouette nouvelle du fanzineux Alex Ratcharge, la traduction d’un reportage de Aaron Cometbus sur un fanzine punk emblématique outre-atlantique, des désopilantes « chroniques d’églises par un punk sérieux », « une histoire orale du punk en Pologne dans les années 80 », … Une superbe pu(nk)blication toulousaine que j’ai plaisir à retrouver à chaque numéro !

Ce septième numéro de l’excellente revue Nunatak traite de « l’ascension de haute difficulté » à travers un récit exclusif, dresse un « rapide inventaire de divers venimeux et des attitudes à adopter en cas d’anicroche », questionne la pratique de l’alpinisme sous le prisme du « dépassement de soi et de l’écrasement des autres », revient sur « la décennie qui précède l’insurrection de 1994 au Chiapas », … Pari réussi pour cette revue qui « se veut un support pour développer et partager nos critiques depuis les régions montagneuses que nous habitons ».

« Mai 1974, les GARI (Groupes d’Action Révolutionnaires Internationalistes) défrayent la chronique avec l’enlèvement d’Angel Baltasar Suarez, le directeur de la Banque de Bilbao à Paris, et une série d’attentats à l’explosif contre les intérêts économiques de l’Espagne et les représentations du franquisme. Le but revendiqué est sans ambiguïté : exiger la libération des prisonniers de l’ex-MIL (Movimiento Ibérico de Liberación). En effet, deux d’entre eux risquent la peine de mort par le garrot comme l’a subie à Barcelone deux mois auparavant leur compagnon de lutte Salvador Puig Antich. (…) Ce livre présente une chronologie détaillée des événements et une anthologie des textes écrits entre 1974 et 1977. En outre, il comporte des témoignages récents de protagonistes qui ont bien voulu revenir sur ce passé. » Un livre des éditions du CRAS.

Le concept de Police la nuit est très intéressant en plus d’être magnifiquement illustré : les autrices ont collecté de 2015 à 2021 leurs rêves et ceux d’une cinquantaine d’ami·es, avec la particularité de s’être uniquement concentrées sur ceux dans lesquels la police est présente. Une manière de nous rappeler que les violences policières blessent les chairs et tuent trop souvent, mais affectent également la psyché. Les forces du désordre sont présentes partout dans notre quotidien et s’incrustent également dans nos rêves !

Radio It Yourself est une bible pour tou·tes celleux qui s’intéressent à la diffusion radiophonique ! Ce travail autoédité (pour l’instant) est colossal ! Il « s’adresse aux technicien·nes des radios associatives, aux apprenti·es pirates, ou simplement aux curieux·ses souhaitant (re)découvrir ou approfondir le fonctionnement de leurs outils. Du micro en studio à l’antenne d’émission et aux émetteurs en passant par l’informatique, ce manuel passe en revue les solutions techniques DIY et plus professionnelles à envisager. L’ouvrage évoque également les bases théoriques de l’émission radio et est ponctué de réflexions politiques sur les pratiques radiophoniques collectives. » Et il est disponible en téléchargement libre ici.

  • Une vie sans prolos : ce zine est né d’une « envie viscérale de relancer un bon cock dans la grande vitrine de la paix sociale qui nous assassine, amplifiée par le covid qui n’est qu’un prétexte de contrôle social total et une attaque frontale générale contre nos conditions de survie dans ce monde mortifère ! ». Vous y trouverez entre autres : des chroniques de zines, de bières, des réflexions politiques…
  • Kraspop : Après Kraspek, voici le dernier fanzine de quelques finistérien·nes qui nous font partager, par le biais de chroniques, leurs goûts (et parfois leurs dégoûts) en matière de musique, de cinéma, de lectures (comics, mangas, zines, …). De bien chouettes collages viennent agrémenter le tout.
  • Up The Zines : LA référence en matière de fanzines ! C’est pas compliqué : c’est un zines sur les zines… Depuis 15 ans, Jeff y chronique les dernières sorties avec passion. Dans ce #20, contenant plus d’une cinquantaine de chroniques et deux interviews, il en tire ce bilan : « 799 fanzines chroniqués, dont 299 nouveaux titres ». De quoi rendre compte de la richesse encore actuelle du fanzinat ! Une lecture très inspirante qui m’a fait découvrir (et donné envie de faire découvrir) de nombreuses publications DIY… 🙂

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Brochures Octobre ’21

Quelques brochures réimprimées. La plupart sont disponibles en pdf sur infokiosques.net.

 

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Nouveautés Septembre ’21

Barge est le témoignage poignant de H.K. qui nous confie « 3 bouffées délirantes, 10 ans de vie, 30 carnets ». Une manière intime et généreuse de nous partager l’histoire hallucinée de sa vingtaine, son « long parcours de Messie-Mais nan » à travers des illustrations, des lettres de proches et des extraits de dossiers médicaux. Un livre autoédité qui nous permet de questionner la psychiatrie et notre rapport aux psychiatrisé·es… et à nous-même !

Les dernières sorties des Éditions du bout de la ville, basée en Ariège. Cette maison d’édition qui publie des témoignages et essais donne ici la parole à des bluesmen interviewés par Alan Lomax dans Blues in the Mississippi night ou à des Gilets jaunes condamné·es à de la prison dans Je ne pensais pas prendre du ferme. La peine de mort n’a jamais été abolie est une sélection de lettres et communiqués de prisonnières et prisonniers parus dans L’Envolée qui dénoncent la mascarade de l’abolition qui a eu lieu le 9 octobre 1981. « Nous, prisonniers qui vivons dans le ventre de la bête carcérale, nous adressons cette supplique à ceux qui, réunis, fêteront l’anniversaire. Les prisons actuelles sont des mouroirs… ».

Les deux dernières traductions de Aaron Cometbus, « l’écrivain inconnu le plus connu d’Amérique » chez Demain les flammes (excellente revue et maison d’édition toulousaine « dédiée à l’expression littéraire des cultures d’en bas »). Ça fait maintenant 40 ans que Aaron écrit des fanzines. Demain les flammes a le réjouissant projet d’en traduire et publier deux par an. Après Le retour à la terre qui transmet l’histoire orale de ce mouvement en Californie du Nord et Double Duce qui nous conte les déboires et les amitiés d’une bande de jeunes punks autour de leur « habitation », voici Poste restante qui parle d’amour, d’amitié, d’échanges épistolaires, des journaux et différents groupes politiques à Berkeley et La solitude de la menora électrique qui nous plonge dans le Berkeley de 1963 « épicentre du mouvement hippie et futur théâtre de l’explosion du punk » en compagnie de deux « libraires acariâtres et autres révolutionnaires au coeur battant ». À noter que deux autres traductions de Cometbus existent chez Tahin Party : En Chine avec Green Day ?!! et Un Bestiaire de bouquinistes.

Une sélection de petits livres aux grandes idées de la maison d’édition grenobloise Le monde à l’envers, qui « édite des livres dans la mesure du possible… Pour qu’un jour les possibles soient incommensurables. »

« Epectase est née d’une envie de rassembler diverses approches, réflexions, visions autour de l’érotisme. Un érotisme sauvage qui ne se laisse pas enfermer dans des normes, des étiquettes ou des jugements moraux. Un érotisme qui cherche à s’émanciper des schémas oppressifs et des postures d’autorités. »

Le Pain du Futur est une superbe collaboration entre l’atelier d’impression Z.Y.X. basé dans le Perche et le dessinateur Skippy qui nous offrent un coffret contenant 6 posters magnifiquement illustrés aux crayons de couleur et décrivant la fabrication du pain au levain, du grain à la distribution.

Un ancien numéro (#16) de Trash Times qui nous livre un dossier complet sur Vampirella, et leur dernière sortie (#21) qui nous amène, avec ce dossier spécial Swampology, « à la découverte de la biodiversité monstrueuse du marigot ». Ce fanzine décortique depuis 1996 le cinéma bis, les comics et le rock’n’roll, « pour les curieux et les nostalgiques de la culture populaire d’antan. »

« Cuizine est un recueil de recettes et de dessins qui sort chaque année depuis 2005. Il est imprimé en noir et banc sur papier recyclé, sa couverture est sérigraphiée. Chaque numéro propose une dizaine de recettes de cuisine, une trentaine d’illustrations, quelques moments de convivialité, une mise en page soignée, une traduction en anglais. »

« Audimat éditions prêtent attention à la façon dont la vie résonne dans la musique, en publiant des essais de critique musicale et sociale, d’histoire sociale de la musique, des contre-récits, de l’esthétique sauvage. »

Métropolis de Jack Déjean, autoédition caennaise : « Les métropoles qui poussent selon les délires de technocrates sont un terrain privilégié de la guerre sociale en cours, de la domination qui s’exerce comme des résistances et des révoltes qui donnent des bouffées de liberté. L’artificialisation continue du monde à grands renforts de capitaux, de décrets, de pelleteuses, de flics et de technologies ravage les milieux de vie, et par la même occasion dégrade les possibilités de liberté. Après un détour historique sur le développement de l’urbanisme, l’ouvrage évoque plusieurs réalisations des technocrates aujourd’hui à Caen, Cherbourg, Lille, Saclay et Grenoble. Il s’agit d’en tirer des leçons, des noms et des adresses, pour mieux s’y confronter. »

  • Friture, Anarchie et Vandalisme sorti chez Le monde à l’envers : un recueil de photos de murs grenoblois peints avec des messages politico-rigolos
  • Totope la Taupe : une bédé acabienne autoéditée par EMDT
  • Sous les décombres #3 : un fanzine punk contenant des interviews de groupes, des chroniques musicales et… un petit dossier sur les films et les dessins animés de l’enfance de l’auteur.
  • Récit d’aventures en Suède : un carnet de bord de plusieurs séjours à Umeå, un témoignage nourri de photos dans lequel on apprend un tas de choses très intéressantes sur le milieu vegan straight-edge, la scène punk et politique de cette ville, les cantines autogérées et solidaires, etc. Ce zine est en soutien à un réseau de soutien aux exilé·es en Suède.

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